

Nos méthodes éducatives habituelles sont basées principalement sur une éducation autoritarisme. Les punitions, les systèmes de récompenses, les retraits, la répression de émotions sont encore bien ancrés dans nos valeurs éducatives.
Notre société n’a simplement pas conscience qu’elle pratique quotidiennement des violences éducatives ordinaires en nommant cela éducation.
En tant qu’adultes, nous sommes souvent les premiers responsables des comportements dérangeants de nos enfants.
Lorsque nous adoptons une position autoritaire, voire menaçante, nous augmentons l’anxiété de l’enfant et nous accentuons souvent les comportements agressifs, l’opposition, la procrastination, les crises, les luttes de pouvoir, le repli sur soi, etc.
Les troubles neurodéveloppentaux sont associés à des « troubles de comportements », souvent déclarés comme étant en lien avec ledit trouble neurologiques. Le tout étant bien sûr, hors du contrôle de l’enfant. S’il est vrai que ces comportements sont hors de la bonne volonté de l’enfant, il serait faux de prétendre qu’aucun soutien affectif ne peut lui être apporté afin de l’aider à mieux canaliser les émotions qui l’envahissent et qui débordent bien maladroitement.
Comme Isabelle Filliozat le mentionne, nous avons tendance à oublier qu’un enfant n’est pas un mini adulte mais bien un petit être humain en formation qui a besoin de la sécurité affective des adultes qui l’entourent pour favoriser son autonomie et épanouissement. Les neurosciences permettent aujourd’hui de nous démontrer le processus de maturation du cerveau qui s’étend sur plusieurs années. Les enfants ont besoins de l’aide des adultes pour vivre leurs émotions, les adolescents aussi.
Ainsi, le lien entre la parentalité bienveillante et la neurodiversité est indéniable.
Cette éducation bienveillante encourage la faculté d’un enfant à vivre pleinement sa vie en lui donnant des outils pour lui permettre d’avoir une force de volonté suffisante pour aller au bout de ses envies et pour passer au travers des épreuves de la vie. Nous encourageons son autodétermination et sa responsabilisation.
Mélanie Ouimet
